Astuces: Pour que vos fleurs conservent une certaine souplesse, vous pouvez leur faire absorber de la glycĂ©rine avant de les faire sĂ©cher. Pour cela, versez 2/3 de verre d'eau trĂšs chaude dans un vase vide, et ajoutez-y 1/3 de verre de glycĂ©rine. Laissez les fleurs absorber le mĂ©lange. Une fois que vos fleurs sont sĂšches, pour les JARDINER Si vous souhaitez un potager spectaculaire, plantez des artichauts : ils restent en place de nombreuses annĂ©es, nous offrant fidĂšlement leurs boutons floraux Ă  dĂ©guster. ProtĂ©gerl’artichaut du gel. L’artichaut est trĂšs exposĂ© Ă  geler, d’autant plus exposĂ© que pour obtenir de beaux et bons produits, on le plante dans des sols argileux et humides. La conservation des pieds, pendant l’hiver, donne plus de peine et de travail que toute la culture de l’annĂ©e. C’est le revers de la mĂ©daille dans l Commentproteger potager. par 18 janvier 2022. Bon Ă  savoir : Si vous souhaitez peindre un bac ou une jardiniĂšre en bois, utilisez une peinture microporeuse pour l’extĂ©rieur. Pour Ă©viter la pourriture interne, tapisser les contenants en bois de feutre gĂ©otextile; certains bacs et jardiniĂšres du marchĂ© sont dĂ©jĂ  vendus doublĂ©s. Quelleest la meilleure des salades ? La frisĂ©e, la mĂąche, le cresson et le pissenlit sont les salades qui sont le plus riches en vitamine B9. L’endive, la laitue, la roquette, la scarole, la batavia, les feuilles de chĂȘne regorgent de bĂ©tacarotĂšne. Mais c’est le pissenlit qui en contient le plus. ProtĂ©gezvos artichauts en commençant par butter les pieds, c'est-Ă -dire en ramenant autour d'eux dix centimĂštres d'Ă©paisseur de terre. Ajoutez ensuite un gros volume de WG70hyg. 1L’Europe, ce continent au singulier, se distingue sur le plan alimentaire, culinaire, gastronomique par des pratiques culturelles qui donnent Ă  lire la carte gastronomique indĂ©pendamment de celle des productions agricoles. On peut considĂ©rer un modĂšle alimentaire europĂ©en qui singulariserait l’Europe dans le monde. Le partage en quatre de la gamme des saveurs est une spĂ©cificitĂ© europĂ©enne, voire occidentale, qui n’a pas d’équivalent en Asie. On fait souvent l’éloge de la diversitĂ© de l’alimentation en Europe qui est le rĂ©sultat d’une mondialisation des plantes Ă  partir des Grandes DĂ©couvertes mais on voit aujourd’hui la mondialisation des plats comme une menace contre l’identitĂ© culinaire europĂ©enne. 2Comment comprendre la position de l’Europe dans l’évolution des cuisines mondiales ? Cette profusion des cuisines offre une grammaire de lectures que les sciences sociales peuvent Ă©crire et que la gĂ©ographie, en particulier, peut spatialiser. Les grands acteurs que sont les princes, les prĂȘtres, les marchands, les paysans et toutes les classes urbaines d’aujourd’hui qui en ont reçu les hĂ©ritages, ont ƓuvrĂ© et Ɠuvrent encore aujourd’hui Ă  cette construction complexe qu’est le systĂšme culinaire europĂ©en. 3On peut partir du postulat que le repas est un espace-temps offert Ă  l’interprĂ©tation des gĂ©ographes, ne serait-ce que parce que, sur la table, convergent des produits mis en Ɠuvre par la cuisine. Les mets et les plats, ainsi que les boissons, portent cette double signature des origines territoriales et sociales, d’une part, et du travail en cuisine dans un ordre symbolique, d’autre part. Le creuset qu’est la table crĂ©e une forme d’identitĂ© mouvante, certes, mais qui puise dans un systĂšme de pensĂ©e alimentaire marquĂ© par des pratiques anciennes qui perdurent parles terroirs et la recherche de la qualitĂ©. Ainsi, se dessine une carte de l’Europe dont les frontiĂšres ne sont pas celles de la politique ou de la religion voire des langues, dont les lignes de partage sont imbriquĂ©es et mouvantes et qui donnent Ă  lire l’Europe comme un creuset dont le potentiel de crĂ©ation et d’innovation est loin d’ĂȘtre Ă©puisĂ© par ces temps chargĂ©s de culture mondialisante. Les forces du systĂšme 4La prolifĂ©ration des cuisines en Europe ne voile pas les forces sous-jacentes de ce qu’on peut lire comme un systĂšme alimentaire ». La majeure partie des produits sont partagĂ©s par la plupart des pays europĂ©ens, mais c’est la maniĂšre de les concevoir, de les transformer et de les consommer qui Ă©tablit des distinctions Ă  l’origine des identitĂ©s alimentaires. Il existe, en effet, une dynamique entre des forces particuliĂšres verticales » et des forces de brassage totalisantes horizontales ». 5Ce qui est de l’ordre du particulier se rattache d’abord aux paysanneries qui furent longtemps les pourvoyeuses de produits alimentaires, ensuite aux terroirs qui offrent des qualitĂ©s et des labels fortement investis par les mangeurs et, enfin, aux pratiques de cuisine et de consommation qui s’établissent dans des groupes aux cultures homogĂšnes. Les populations s’approprient des techniques locales ou d’origine extĂ©rieure en fonction de leurs besoins et de leur capital social. Ces produits et ces plats tĂ©moignent d’une fonction symbolique plus ou moins Ă©laborĂ©e qui servent de marqueurs identitaires vis-Ă -vis de l’extĂ©rieur. Leur visibilitĂ©, leur repĂ©rage leur donne une position verticale » identitaire qui exalte fortement le localisme » et le particularisme. 6Mais ce marquage culinaire et culturel ne s’attĂ©nue pas moins du fait des contacts liĂ©s Ă  des forces de diffusion, de brassage, d’homogĂ©nĂ©isation, de mĂ©tissage Poulain, 2002. Certaines classes sociales europĂ©ennes dont la force tient Ă  la mobilitĂ©, au pouvoir de l’argent, Ă  la position sociale, au statut, exercent sur ce patrimoine alimentaire localisĂ© une pression marquĂ©e par l’enrichissement, l’échange, voire la substitution. Les princes, les prĂȘtres et les marchands vĂ©hiculent des modes qui ne sont pas sans impact dans les sociĂ©tĂ©s locales. Ils peuvent vanter les produits qui les distinguent des paysanneries consommant du proche et du local, des produits inaccessibles au commun des mortels, des produits du lointain dont la consommation s’imposera, finalement, par mimĂ©tisme. Selon les contextes historiques et Ă©conomiques, ils jouent un rĂŽle moteur dans l’évolution des modes culinaires et des saveurs nouvelles qu’ils introduisent constamment selon le principe bien connu de la distinction Bourdieu, 1979. 7Ainsi, l’Europe combine-t-elle dans un jeu sans cesse battu dans l’histoire, un patrimoine culinaire local et des ajouts se faisant au grĂ© des opportunitĂ©s techniques, physiques et sociales qui font toute la richesse de son mĂ©tissage gastronomique. L’Europe Ă  table avec les princes 8Dans les grandes dualitĂ©s alimentaires entre les cuisines et maniĂšres de table des populations riches et celles qui ne le sont pas, les aristocraties europĂ©ennes qui se sont dĂ©ployĂ©es Ă  partir de la Renaissance ont contribuĂ© Ă  codifier un ordre symbolique des repas trĂšs puissant. Cet ordre s’est diffusĂ© au XIXe siĂšcle, dans les nĂ©o-bourgeoisies industrielles et spatialement dans le Nouveau Monde amĂ©ricain, donnant une image de l’excellence devenue l’une des marques de fabrique de la Vieille Europe. 9Dans la culture des apparences aristocratiques et curiales, la gastronomie est une piĂšce majeure du dispositif qui vise Ă  distinguer le monarque du reste du monde. Aussi bien dans les systĂšmes impĂ©riaux de la Perse, de Rome ou du monde ottoman que dans les monarchies d’Europe occidentale Angleterre, Espagne, France et orientale Autriche-Hongrie, Russie, la gastronomie s’impose comme un art de vivre qui est une cĂ©lĂ©bration permanente de l’excellence, de la raretĂ©, du plaisir. Le repas gastronomique est un moment de plaisir des cinq sens voir l’abondance suggĂ©rĂ©e par des tables gĂ©nĂ©reusement garnies de plats, sentir les mets, les manier avec les mains ou des couverts, entendre le bruissement des liquides prĂ©cieux ou le craquement des feuilletĂ©s et, surtout, goĂ»ter et manger, chercher les arĂŽmes et les saveurs, les textures, ce qu’on appelle la valeur hĂ©donique » des aliments. Jean-Robert Pitte a dĂ©crit l’intensitĂ© de ces moments en signalant aussi l’effet de surprise, la nouveautĂ©, l’exotisme tant dans les matiĂšres premiĂšres que dans leur mise en Ɠuvre et dans l’environnement » Pitte, 1991. Qui n’a pas vu un zakouska russe, voire un smorgasbord suĂ©dois, peut-il interprĂ©ter la charge d’épate et d’ostentation que diffusent ces voluptueux buffets de plats froids et chauds de poissons et autres fruits de la mer, de rĂŽtis et de jambons, de boulettes de viande et de gratins, de fromages et de pĂątisseries dĂ©clinĂ©s en plusieurs services sur des prĂ©sentoirs en argent, le tout arrosĂ© par des flacons de vodka et d’aquavit ? Peut-il avoir une idĂ©e du talent et de la fortune dĂ©ployĂ©s dans ces pirojki, petits pĂątĂ©s Ă  pĂąte levĂ©e pour les mariages, dans ces coulibiac remplis de farce de riz, de poisson et champignons pouvant rassasier dix personnes et dans ces pelmieni, sorte de raviolis de pĂąte trĂšs fine garnis de viande de cheval ou de poisson, d’origine sibĂ©rienne et devenus cĂ©lĂšbres au XIXe siĂšcle grĂące au restaurant Lopachoy de Moscou oĂč travaillait le meilleur cuisinier de SibĂ©rie ? 10En Europe, les grandes cuisines naissent des goĂ»ts des princes qui laissent aller libre cours Ă  leur passion de la table, leur emballement pour tel produit ainsi Charles Quint demandant du vin jaune d’Arbois ou Louis XIV exigeant de La Quintinie qu’il collectionne les poires au verger de Versailles. Le bon plaisir des monarques est celui de s’offrir de la raretĂ© et de le montrer les tables offrent de quoi ĂȘtre ostentatoire vis-Ă -vis de visiteurs Ă©trangers Ă  qui les rois font partager leurs plaisirs et leur dĂ©sir de puissance. L’exotisme des saveurs comme le gingembre, la cannelle et le safran dans les plats de volaille et de gibiers signe une distinction qui renchĂ©rit le prix de ces Ă©pices. La cour d’Angleterre n’a pas Ă©tĂ© pour rien dans l’adoption par la nation anglaise d’une boisson tropicale, le thĂ©, devenue boisson nationale. En Russie, le tsar Pierre-le- Grand devient l’un des meilleurs amateurs de tokay hongrois. En Autriche, le pĂątissier Pischinger fournit l’exigeante Sissi, au palais impĂ©rial, de croquants aux noix, langues de chat, macarons, massepains et granitĂ©s aux griottes. Ces nouveaux produits Ă©taient connus des rois par les diplomates et les marchands qui ne manquaient pas d’offrir les nouveautĂ©s aux monarques pour s’attirer leurs bonnes grĂąces c’est ainsi que le cafĂ© et l’ananas ont Ă©tĂ© adoptĂ©s par le roi et cultivĂ©s dans le potager versaillais. 11Les cuisines royales et impĂ©riales se sont progressivement codifiĂ©es par le livre le cĂ©lĂšbre Viandier de Taillevent, cuisinier en chef maitre queux » du Dauphin, puis du duc de Normandie, futur Charles V paraĂźt Ă  la fin du XVe siĂšcle mais les trois quarts des recettes de cet ouvrage ne viennent pas du Moyen Age Tirel dit Taillevent, 1480, Flandrin, 1996 et Hyman, 1996. La diffusion des maniĂšres de cuisine pour les grandes tables passe les frontiĂšres aisĂ©ment Catherine de MĂ©dicis s’est installĂ©e en France avec ses chefs cuisiniers florentins qui se sont surpassĂ©s pour Ă©viter la disgrĂące ou le renvoi et qui ont acclimatĂ© de nouveaux lĂ©gumes comme les artichauts et les brocolis. Marie-Antoine CarĂȘme a Ă©tĂ© cuisinier de Talleyrand avant d’aller servir le tsar. Au XXe siĂšcle, les grands cuisiniers français vont suivre Raymond Oliver Ă  Tokyo lorsqu’il s’intĂ©ressera Ă  la cuisine japonaise Ă  l’occasion des Jeux olympiques de 1964 Pitte, 1995a. 12Tout comme les grands vins nĂ©s du lien entre viticulteurs et consommateurs exigeants Dion, 1959, les grandes cuisines se dĂ©veloppent dans un environnement oĂč les fortes distinctions sociales sont admises. Elles situent les pays Ă  un niveau d’excellence culturelle auquel tout le monde ne peut prĂ©tendre. L’Allemagne dĂ©veloppe actuellement par les Relais et chĂąteaux un rĂ©seau de grands restaurants dans les anciennes demeures aristocratiques hĂ©ritĂ©es du Saint-Empire un Johann Lafer, vĂ©ritable Robuchon germanique trĂšs prĂ©sent dans les mĂ©dias, un Heinz Winckler ou un Dieter Kaufmann rĂ©investissent des lieux mythiques de la BaviĂšre, du Bade-WĂŒrtemberg et de la RhĂ©nanie et les guides Michelin et Gault-et-Millau signalent des Ă©tablissements nouveaux Ă  Cologne, Francfort et dans l’ex-RDA, Dresde et Leipzig, patrie de Bach Fumey, 2003. Ces cuisiniers d’outre-Rhin ont souvent Ă©tudiĂ© en France chez Gagnaire, Chapel, Bras, Bocuse ou Troisgros avant d’adapter leurs produits locaux Ă  des systĂšmes culinaires expĂ©rimentĂ©s ailleurs. Ils offrent Ă  la clientĂšle exigeante et fortunĂ©e de l’Allemagne une haute couture de l’alimentation. Les industriels de l’agroalimentaire ne s’y trompent pas en rĂ©cupĂ©rant une partie de l’image d’excellence sur les plats cuisinĂ©s de la grande distribution. 13Les grandes cuisines ne se lisent dans l’espace gĂ©ographique en Europe que par la densitĂ© des grandes tables dans les capitales et sur certains axes touristiques anciens et de prestige, comme la route de l’Europe du Nord vers la MĂ©diterranĂ©e dont les transects les plus fameux sont les nationales 6 et 7 en France. 14Toutes les bonnes cuisines ne sont pas issues de ce systĂšme aristocratique, ainsi que le montrent les cuisines mises au point par les marchands qui prospĂšrent dans de nombreuses villes d’Europe. Ce que l’Europe culinaire doit aux marchands 1 L'ouvrage sera rééditĂ© une trentaine de fois, surtout au XIXe siĂšcle. 15Dans la mesure oĂč les bourgeoisies europĂ©ennes prennent le relais des aristocraties peu Ă  peu dĂ©cimĂ©es par les rĂ©volutions, les cuisines et gastronomies bourgeoises ont un lien consubstantiel avec les cuisines royales et impĂ©riales. La distinction reste l’un de leurs ressorts, mais les moyens dont elles disposent ne sont pas les mĂȘmes. Les produits cuisinĂ©s seront plus banals et plus accessibles gĂ©ographiquement que ne l’étaient les Ă©pices et les boissons tropicales. Le cadre privilĂ©giĂ© de la gastronomie bourgeoise est le restaurant, auquel la Grande taverne de Londres, rue Richelieu Ă  Paris, animĂ©e par Antoine Beauvilliers, donne ses marques de noblesse. Elle s’inspire de Menon qui avait dĂ©jĂ  pensĂ© Ă  cette ouverture vers la bourgeoisie dĂšs le milieu du XVIIIe siĂšcle Menon, 17521. 16NĂ©anmoins, en Europe, il existe des villes et rĂ©publiques marchandes qui, dĂšs le Moyen Âge, vont accumuler des richesses. À Venise mais aussi Ă  GĂȘnes ou BĂąle, dans les villes hansĂ©atiques de Hambourg, BrĂȘme, LĂŒbeck tout comme Ă  SĂ©ville ou Lisbonne, Ă  Bordeaux ou Nantes au XVIIIe siĂšcle, partout oĂč les marchands sont en contact avec des mondes extĂ©rieurs qui furent longtemps Ă  l’Orient de la MĂ©diterranĂ©e, il s’élabore des mets et des plats dont l’exotisme tient surtout au maniement des Ă©pices, au travail des nouveaux produits comme la canne Ă  sucre qui va renouveler la pĂątisserie, aux saveurs introuvables en milieu tempĂ©rĂ©. 17À BĂąle, les lĂ€ckerli, biscuits aux Ă©pices et au miel, ont voyagĂ© avec les banquiers depuis le XIIIe siĂšcle. L’usage d’un carbonate de potassium avec du kirsch, des oranges et du citron confit tĂ©moignent Ă  la fois des besoins de tous les marchands voyager avec des produits qui ne se dĂ©gradent pas, d’oĂč la spĂ©cialisation des biscuits dans tous les ports et des influences par le commerce les agrumes commencent Ă  voyager en Europe grĂące Ă  la huerta de Valence Espagne qui fournit les tables riches, dĂšs le Moyen Âge et fascine les peintres de nature morte, notamment aux Pays-Bas. À Hambourg, un vieux dicton exprime le cosmopolitisme de la ville on peut manger anglais, français, allemand mais, au bout du compte, on mange toujours hambourgeois ». Dans la mĂȘme ville, le groupe anglophile cĂ©lĂšbre le Royaume-Uni jusque dans les marmites chaque menu de fĂȘte est introduit par une oxtail soup soupe de queue de boeuf qui prĂ©cĂšde un roastbeef et un plumpudding oĂč l’on atteint le summum de ce que peut ĂȘtre un plat cosmopolite ; car entrent dans la composition, outre la pĂąte Ă  la graisse de rognons de bƓuf, de la chapelure et de la farine, des raisins de Corinthe, du sucre, des amandes amĂšres, du citron, de la noix de muscade, de la cardamome, de la cannelle, du gingembre, des clous de girofle, des Ɠufs, du rhum, de la crĂšme, le tout servi avec une sauce au punch aprĂšs avoir Ă©tĂ© flambĂ© ! De mĂȘme, LĂŒbeck aime la pĂąte d’amande prise comme un remĂšde depuis le Moyen Âge, via l’Espagne, dĂ©clinĂ©e en fruits, angelots, phoques, Ă©toiles de mer. À la question de savoir quelle est l’origine de la tradition charcutiĂšre dans les pays mĂ©diterranĂ©ens de l’Europe, une hypothĂšse sĂ©rieuse semble tenir Ă  l’existence de classes marchandes. En rĂ©alitĂ©, les troupeaux sont rarement constituĂ©s de bovins du fait de la difficultĂ© Ă  exploiter des prairies pour le grand bĂ©tail. Mais on n’explique pas cette tradition du jambon seco, des chorizo, du prosciutto di Parma, des salumi, etc. sans les relier aux exigences de conservation des viandes mais surtout, aux besoins de la navigation au long cours, du nomadisme des Ă©leveurs ou de l’alimentation de rue. Certes, les animaux sont bien nourris Ă  l’orge, au maĂŻs et aux fruits, mais le travail de salage des jambons pour leur soutirer l’humiditĂ©, le battage pour faire pĂ©nĂ©trer le sel, le repos dans des cellules fraĂźches avant le lavage Ă  l’eau, le colmatage des parties dĂ©pourvues de couenne avec une pĂąte Ă  base de saindoux, de farine de riz et de poivre protĂ©geant la chair pour l’empĂȘcher de s’assĂ©cher et de durcir, enfin, le sĂ©chage prosciugare pendant sept Ă  douze mois dans des caves oĂč n’entre que peu d’air frais assurant les transformations biochimiques qui donnent un goĂ»t si dĂ©licat ; toutes ces opĂ©rations impliquent de multiples contrĂŽles d’un maĂźtre-charcutier dont le talent donnera aux jambons de Parme et de San Daniele Frioul des saveurs et des textures inĂ©galĂ©es. Trancher trĂšs fin de grosses piĂšces charcutiĂšres, les apprĂȘter pour des services de table de grand prix, les offrir avec des melons et du porto dont les sucres souligneront la finesse et la dĂ©licatesse du salage, tout cela procĂšde d’une volontĂ© de distinction que les marchands aiment Ă  cultiver. 18Les cultures marchandes ont façonnĂ© des produits et des maniĂšres de consommer difficiles Ă  lire aujourd’hui depuis que la distribution industrielle s’est emparĂ©e des marchĂ©s de produits autrefois artisanaux. Ainsi, la mise au point d’un chocolat Ă  croquer en tablettes se fait dans des sociĂ©tĂ©s urbaines et marchandes qui ont des pratiques anciennes d’échange avec le lointain. Les Suisses sont devenus de vĂ©ritables magiciens du chocolat en exploitant, certes, les technologies du concassage et de la sĂ©paration du beurre » la matiĂšre grasse du cacao par le NĂ©erlandais Van Houten, mais aussi en fixant un systĂšme pour mĂ©langer le beurre et la pĂąte de cacao Ă  de la cassonade, crĂ©ant une friandise qui impressionne aussi bien la haute sociĂ©tĂ© Talleyrand que les gens simples qui ont accĂšs aux goĂ»ts exotiques de la cannelle et de la vanille, sans se ruiner Figure 1. L’invention de la tablette Ă  Bristol par Fry en 1847 ce que les Suisses ne veulent pas reconnaĂźtre transforme la boisson-chocolat en friandise et amorce la crĂ©ation de multiples ateliers Kohler Ă  Lausanne, Suchard prĂšs de NeuchĂątel, SprĂŒngli prĂšs de ZĂŒrich, oriente des mariages d’affaires SprĂŒngli avec le Bernois Lindt ou d’amour Cailler-Kohler, des innovations comme le chocolat-noisette chez Kohler en 1830, le chocolat au lait, au nougat et au miel chez Tobler en 1899. Ces ateliers fusionnent au cours du XXe siĂšcle avec la firme de Vevey, NestlĂ©, l’inventeur de la poudre de lait qui aura le gĂ©nie de garder toutes les marques qu’il intĂšgre dans un portefeuille dont la complexitĂ© Ă©chappe au consommateur. 19Un autre exemple est celui de l’Europe fromagĂšre. Elle prĂ©sente deux familles de produits que l’on retrouve dans tous les pays oĂč les marchands ont exportĂ©, deux familles classĂ©es selon une nomenclature par types de pĂątes mise au point au XIXe siĂšcle. Dans deux petits pays comme la Belgique et les Pays-Bas, qui prĂ©sentent plusieurs centaines de variĂ©tĂ©s de fromage, la distinction entre les pĂątes cuites et les pĂątes molles tient Ă  la distance entre le lieu de production et les lieux de consommation. Ces variĂ©tĂ©s fromagĂšres ne sont pas issues d’un gĂ©nie local ni d’une inventivitĂ© supĂ©rieure dans l’une des plus grandes rĂ©gions herbagĂšres d’Europe, mais Ă  la juxtaposition de circuits production-consommation trĂšs courts offrant des fromages frais, de petite taille et trĂšs longs d’oĂč, pour la nĂ©cessitĂ© du transport, des fromages Ă  pĂąte cuite, fromages de garde, aux longues conservations, exigĂ©s par les besoins de la marine et du commerce au long cours. En Hollande, on fabrique ces fromages depuis le Moyen Âge oĂč ils sont signalĂ©s comme des produits d’exportation. Comme en Suisse oĂč l’on a adoptĂ© des toponymes pour nommer les produits GruyĂšre, Emmenthal, en Hollande, ce qui va loin porte une signature locale. Ainsi, les boules d’Edam partent d’Edam depuis le XIIe siĂšcle pour les Pays baltes, l’Allemagne ou l’Italie. Gouda, petite ville mĂ©ridionale, vend ses meules avec des herbes comme le cumin, tout comme Leyde vend son Friese Nagelkaas aux clous de girofle, signe prĂ©coce de ce qu’on appelle aujourd’hui une conscience marketing. Le procĂ©dĂ© de fabrication par emprĂ©surage, moulage, maturation dans un bain de saumure est le mĂȘme pour toutes les pĂątes cuites. Il se plie bien Ă  l’industrialisation, ce qui n’est pas le cas de tous les fromages, et Ă  la rationalisation, les prix aux consommateurs pouvant alors baisser. Enfin, les fromages Ă  pĂątes cuites sont nombreux dans les montagnes pĂ©ri-alpines, pour des raisons qui tiennent au grand commerce espagnol et gĂ©nois, trĂšs tĂŽt demandeur de protĂ©ines pour les marins. Les marchands hollandais fournissaient des compagnies de navigation espagnoles en Maasdamer et Edam avant que Charles Quint n’unifie au XVIe siĂšcle ces provinces bourguignonnes. L’influence du commerce se lit dans toute l’alimentation hollandaise, y compris les drops les 30 000 tonnes de rĂ©glisse que consomment les NĂ©erlandais chaque annĂ©e en tĂ©moignent, tout comme le gingembre omniprĂ©sent dans la confiserie, tout comme les Ă©pices tels la cannelle, la muscade, la cardamome et le clou de girofle dans les spĂ©culos spekulaas de la Saint-Nicolas. 20Enfin, les marchands avec les hommes politiques de la RĂ©volution et de l’Empire ont inventĂ© le restaurant. Le lien Ă©troit entre la culture europĂ©enne et les villes a donnĂ© Ă  ceux qui voyageaient, hors de leur domicile, l’occasion d’acquĂ©rir un cosmopolitisme culinaire et gastronomique qui fut vantĂ© comme un art de vivre dĂšs le XIXe siĂšcle. Mais les villes se nourrissent d’immigrants, nationaux et Ă©trangers, qui cherchent leurs racines tout autant dans la dĂ©coration kitsch des lieux que dans l’imitation d’une cuisine locale. Manger au restaurant n’est-il pas, finalement, la quintessence de la culture urbaine europĂ©enne qui a Ă©tĂ© la premiĂšre, dans l’histoire Poulain, 2002b, Ă  dĂ©caler le repas du soir aprĂšs les spectacles de dĂ©but de soirĂ©e ? 21Ainsi, les marchands, chez eux ou Ă  l’extĂ©rieur, crĂ©ent, adoptent, transforment et diffusent des produits et des cuisines dont la principale qualitĂ© est d’ĂȘtre Ă©changĂ©s contre une plus-value substantielle. Ils tirent parti des potentialitĂ©s sociales et capitalistiques des milieux dans lesquels ils agissent tout en les transformant, en modelant les goĂ»ts. Pour peu que les produits soient reconnus pour leurs qualitĂ©s intrinsĂšques les biscuits, par exemple, qui voyagent loin et sont maniables, ils les intĂšgrent dans des systĂšmes de diffusion trĂšs ambitieux dont le systĂšme des marques et la grande distribution sont aujourd’hui les formes les plus abouties. Les Églises en leur pouvoir 22En Europe, la christianisation des sociĂ©tĂ©s a Ă©tĂ© marquĂ©e par l’instauration d’un calendrier spĂ©cifique, organisĂ© avec des jours gras et maigres mais pas d’interdits alimentaires comme dans le judaĂŻsme ou l’islam. L’imbrication du gras et du maigre a contribuĂ© Ă  diffuser des mets hors de leur berceau de production et de cuisine, comme ce fut le cas pour les poissons en Europe occidentale ou les coquillages en GrĂšce. Pitte 1991 a exposĂ© les diffĂ©rents arguments sur le rĂŽle du protestantisme dans le relatif ascĂ©tisme des cuisines du Nord, tel qu’il a Ă©tĂ© dĂ©crit par G. Axel dans le Festin de Babette. Mais l’Église orthodoxe tout comme l’Église catholique ont pesĂ© aussi sur les modes alimentaires et les reprĂ©sentations qui y sont liĂ©es. 23En Russie et en GrĂšce, pays oĂč l’orthodoxie est fortement imbriquĂ©e dans les affaires politiques, la grande fĂȘte de l’annĂ©e n’est pas la fĂȘte nationale mais le jour de PĂąques qui est pour toute la population celle du retour du printemps fĂȘtĂ© par les non-croyants. Les liturgies qui clĂŽturent un carĂȘme sĂ©vĂšre privation d’Ɠufs, de graisse, de beurre et, surtout de lait sont suivies de banquets solennels et somptueux ou les caviars, les meilleurs gĂąteaux et alcools sont apprĂ©ciĂ©s. AutorisĂ©s par l’Église, les champignons sont consommĂ©s en grande quantitĂ© pendant le carĂȘme, au terme d’une prĂ©paration sophistiquĂ©e lactaires, girolles et armillaires de miel marinent dans des tonneaux aromatisĂ©s au genĂ©vrier, Ă  l’aneth ou au cumin, auquel on rajoute groseillier, cerisier et raifort. Cette haute qualitĂ© assimile ce plat a du caviar » comme les aubergines qui est apprĂ©ciĂ© avec une vodka. 24PĂąques est la seule fĂȘte nationale au sens oĂč elle lie le tsar et sa cour au peuple, notamment par la tradition des Ɠufs peints cĂ©lĂ©brant le renouveau, oĂč elle lie le cĂŽtĂ© Ă  la fois religieux et paĂŻen de la population qu’ont bien saisi TolstoĂŻ, Gogol et DostoĂŻevski en faisant renaĂźtre leurs personnages romanesques cette nuit-lĂ . PĂąques est surtout l’occasion de consommer des entremets sucrĂ©s et des gĂąteaux le kissel, le paschka, les pains d’épices et les charlottes. En GrĂšce, oĂč le pouvoir politique n’a pas Ă©tĂ© aristocratique, c’est la soupe pascale que l’on apprĂ©cie, cette majiritsa, cuisinĂ©e avec les entrailles de l’agneau qui prĂ©cĂšde une grillade de mouton rĂŽti Ă  la broche sur la braise avec des mezĂ©dĂšs. 25Tout autre est l’impact de l’Église en pays catholique comme l’Espagne ou l’Italie oĂč la tradition pĂątissiĂšre appartient, pour une bonne part, au patrimoine religieux. La pĂątisserie doit beaucoup aux exigences des rois en Autriche et en France, des marchands dans les pays du nĂ©goce d’épices, comme en tĂ©moignent les biscuits hambourgeois ou vĂ©nitiens ; mais en MĂ©diterranĂ©e latine, c’est l’Église qui a repris ce patrimoine du gĂąteau d’amandes et de miel apportĂ© par les Arabes et consommĂ© Ă  NoĂ«l. Les turrons blancs ou mous, enrichis de pistaches et de fruits secs, les panellets catalans et les huesistos de santo os de saints » en pĂąte d’amande ont Ă©tĂ© souvent l’affaire des religieuses. Les Portugais sont rĂ©putĂ©s avoir un faible pour les doces dont les couvents se font une spĂ©cialitĂ© depuis des siĂšcles, comme l’atteste encore un passĂ© rĂ©cent oĂč l’on attirait ainsi l’attention de futures novices sur les qualitĂ©s de telle maison... En France, la quasi-totalitĂ© des monastĂšres fĂ©minins se sont spĂ©cialisĂ©s dans une pĂątisserie de type terroir les quatre-quarts en Bretagne, les nougats dans la DrĂŽme, etc. dont ils vantent aujourd’hui le caractĂšre artisanal. 26Les Églises façonnent moins le systĂšme culinaire europĂ©en aujourd’hui, mais elles pourraient indirectement faire respecter le repas comme un moment sacrĂ©, Ă  l’instar des ApĂŽtres au moment de la CĂšne. Lorsqu’à EmmaĂŒs, le Christ est reconnu dans la fraction du pain, il met au cƓur de la vie sociale le partage des biens alimentaires si aujourd’hui les sociĂ©tĂ©s modernes souffrent d’une rarĂ©faction des moments de sociabilitĂ© partagĂ©e, la bonne rĂ©sistance du repas en Europe ne tient-elle pas Ă  ce caractĂšre sacrĂ© du partage qui a pu inspirer tant de passions humanitaires comme les Restaurants du cƓur de Coluche en France ? Le vieux fonds paysan rĂ©appropriĂ© 27Bien qu’ouverte par les marchands, l’Europe a conservĂ© une forte culture paysanne. Elle a inspirĂ© dans la cuisine l’usage de la marmite, de la casserole, du poĂȘlon, de la coquelle, oĂč cuisent, souvent mĂ©langĂ©s, diffĂ©rents produits dont les saveurs s’additionnent selon des codes locaux. En cela, elle s’oppose aux classes sociales urbaines qui ont davantage utilisĂ© le four, nĂ©cessitant de bons instruments, des produits plus sophistiquĂ©s et plus coĂ»teux, davantage d’énergie pour la cuisson, mais dont les prĂ©parations se prĂȘtaient plus Ă  l’ostentation recherchĂ©e dans les classes bourgeoises. Cette approche binaire peut s’appliquer Ă  la transformation culinaire de multiples produits par exemple, les pommes en compote dans le premier systĂšme, les pommes en tarte dans le second, mais elle est aujourd’hui brouillĂ©e par les conditionnements industriels, la conservation surgelĂ©e, les prises alimentaires hors domicile. 28Ce qui caractĂ©rise les produits de la cuisine paysanne est leur conditionnement, notamment avant l’époque de la chaĂźne du froid. Toute l’histoire et la gĂ©ographie de la charcuterie tient dans cette obligation de conserver la viande et de la rendre accessible en tout temps, Ă  la cuisine et par petites quantitĂ©s. En Écosse, le plat national qu’est le haggis, dont l’étymologie est liĂ©e au hachis français, est une panse de brebis farcie qui se consomme toute l’annĂ©e, tout comme le Saumagen du Palatinat, panse de porc farcie rissolĂ©e, dont le chancelier Kohl voulait faire un emblĂšme national. Jean-Vincent Pfirsch 1997 voit dans la charcuterie, un accommodement de la nourriture animale qui neutralise les menaces du cru », notamment en Allemagne oĂč les images de la nature s’opposent Ă  la recherche que font les Français de l’énergie vitale, le saignant ». Mais pourquoi les pays latins qui ne se sentent pas Ă©trangers Ă  l’animal embossent-ils, eux aussi, des saucisses ? Jean-Robert Pitte 1995b met en avant le lien Ă©troit entre l’élevage et les nĂ©cessitĂ©s d’une consommation commode de viande Ă  tout moment de l’annĂ©e. Les Danois, connus pour leur vĂ©nĂ©ration pour le porc Fabre-Vassas, 1993, ont mis en place une vĂ©ritable monoprodution agro-industrielle du salami du fait d’une difficultĂ© Ă  conserver l’élevage bovin dans un cadre intensif. ConsommĂ©es sur les galettes sĂšches sans levain, de la mĂȘme famille que les knĂ€ckebrod suĂ©dois et les pains finlandais, tartinĂ©es au beurre ou au saindoux, les tranches de salami donnent une teinte grasse que relĂšve l’aigre-doux des cornichons Ă  la russe, des cĂąpres et de la moutarde sucrĂ©e. 29La soupe offre une autre vision de la cuisine paysanne en Europe, qui usait et abusait de la marmite au cƓur de l’ñtre. Mais le terme de soupe cache une famille trĂšs Ă©tendue de plats liquides de lĂ©gumes et de viande bouillie. Les Russes les appellent chtchy, oucha, borchtch ou solianka, terme signifiant mĂ©lange rappelant l’époque oĂč chacun apportait quelque chose pour ce plat unique. Le pain est consommĂ© avec les soupes sous la forme de pain bis de seigle et de froment, dans lequel on peut incorporer de la mĂ©lasse, du cumin et de la coriandre. Parfois, une symbolique forte s’attache aux cĂ©rĂ©ales comme le millet, l’orge ou le seigle dont les gruaus la kacha sont considĂ©rĂ©s comme des porte-bonheurs pour les jeunes mariĂ©s ou dans les cĂ©rĂ©monies de rĂ©conciliation. En Belgique, la soupe qu’affectionnent les nationaux est le waterzoi, mĂ©lange de poissons frais de la mer du Nord auquel on ajoute des poireaux, pommes de terre et cĂ©leri. 30Les lĂ©gumes n’ont acquis une place de choix que depuis deux siĂšcles environ, notamment pour les plus courants comme la pomme de terre parce qu’ils Ă©taient considĂ©rĂ©s, contrairement aux fruits, comme trop proches de la terre mais, surtout, parce qu’ils entraient en concurrence avec le pain. NĂ©anmoins, ils constituent les seconds produits de l’alimentation, pourvoyeurs de vitamines dont le manque, l’hiver, Ă©tait Ă  l’origine du scorbut. Ainsi, le chou est-il perçu comme un lĂ©gume miracle l’hiver, tout comme la pomme de terre qui fut pourtant si longue Ă  acclimater, y compris en Irlande qui va en faire un lĂ©gume national » comme l’attestent les grandes famines irlandaises du XIXe siĂšcle. Les navets et betteraves rouges sont arrivĂ©s en Russie et en Pologne depuis le monde byzantin dĂšs le XIe siĂšcle, tout comme l’aubergine et les choux-fleurs qui furent diffusĂ©s par les Arabes Ă  partir du IXe siĂšcle. Ils sont souvent consommĂ©s en plat unique, telle la boerenomelet belge, omelette paysanne fourrĂ©e de pommes de terre et d’autres lĂ©gumes ainsi que de lard. Dans la Flandre, le hut et stampot, de la famille des potĂ©es, associe selon disponibilitĂ©s chapon, agneau, fricandeau de veau, testicules de bĂ©lier, tĂȘte de veau, crĂȘte de coq, saucisses et chicorĂ©e, artichauts, asperges pour les grandes occasions, et d’autres lĂ©gumes bouillis Ă©crasĂ©s, le tout mĂ©langĂ© Ă  quatre jaunes d’Ɠuf et rĂ©duits avec du verjus et du vinaigre. 31L’une des principales caractĂ©ristiques des cuisines paysannes est l’usage du pain dont les composants premiers furent le blĂ©, puis les farines de seigle, de maĂŻs. Partout, le pain est perçu comme un produit sacrĂ© et cĂ©lĂ©brĂ© par l’art des boulangers qui veillent Ă  Ă©moustiller les sens par les odeurs et les formes les plus inattendues et fantaisistes. L’Europe a hĂ©ritĂ© du tranchoir mĂ©diĂ©val l’art de manger Ă  l’aide du pain, comme l’usage s’en conserve dans les pays de l’Europe du Nord, usage repris en AmĂ©rique du Nord selon une tradition bien connue du port de... Hambourg. À partir du XVIIIe siĂšcle, avec les variĂ©tĂ©s de blĂ© dur, la cĂ©rĂ©ale est aussi travaillĂ©e en pĂątes, notamment en Italie qui en compte plus de trois cents variĂ©tĂ©s rangĂ©es en plusieurs catĂ©gories pasta corta et penne, pasta lunga et pasta ripiena tortellini, raviolis. Le blĂ© dur diffusĂ© Ă  partir du XVe siĂšcle, en Italie, garantit les qualitĂ©s al dente et la souplesse de fabrication spaghettis, par exemple. Mais, si les pĂątes sont de toutes les cuisines, tout comme les galettes et les pizzas qui doivent leur succĂšs Ă  une adoption sans condition par les AmĂ©ricains qui les mondialisent aprĂšs la Seconde Guerre mondiale, il faudra lier leur succĂšs dans certaines rĂ©gions Ă  la raretĂ© des rĂ©coltes cĂ©rĂ©aliĂšres sur des terres ingrates. Et, si les Grecs affectionnent leur pita, Ă  base de pĂąte fillo d’origine perse, finement abaissĂ©e pour les pĂątĂ©s et les pains turcs » utilisĂ©s dans l’alimentation de rue de tout le Moyen-Orient, ce n’est pas une coquetterie locale ils gardent lĂ  une variante de la galette qui offre un support Ă  d’autres ingrĂ©dients et les pĂątes abaissĂ©es pour conserver plus longtemps des viandes en berlingots ou en coussinets frits. 2 La Tribune, 25 fĂ©vrier 2004, p. 25. 32Avec la cuisine paysanne, on atteint bien lĂ  le fond de la marmite europĂ©enne qui, pour ĂȘtre une mĂ©taphore culinaire, constitue encore aujourd’hui l’une des bases alimentaires en Europe. Le sandwich, les crĂȘpes, les gaufres et toutes ces cuisines et consommation de rue qui constituent l’un des modes alimentaires occasionnels de la population europĂ©enne actuelle attestent de cette pĂ©rennitĂ©. Mais, en 2003, la vente en Europe de 1,1 milliard de sandwiches qui reprĂ©sentent un chiffre d’affaires de trois milliards d’euros2, signifie que ce fond-lĂ  est retirĂ© aux mangeurs et pris en charge par une industrie agro-alimentaire toujours plus puissante et dont l’objectif est d’assurer la totalitĂ© de nos consommations. L’industrie agroalimentaire, nouvelle force de brassage 3 Voir infra. 33LĂ  est aujourd’hui l’enjeu. Car le capitalisme industriel europĂ©en s’est aussi saisi de la chaĂźne alimentaire mise au point par les États-Unis Ă  la charniĂšre des XIXe et XXe siĂšcles avec le froid industriel et le taylorisme. La premiĂšre invention — car il y en a une deuxiĂšme3 — du froid industriel avec la mise au point de machines frigorifiques en 1876 Claval, 1995 va changer la nature de la distance, obstacle infranchissable pour de nombreux produits comme le lait frais ou les fruits et lĂ©gumes. Les ceintures laitiĂšres et maraĂźchĂšres vont se diluer dans des aires de chalandise plus vastes, pouvant aller jusqu’à l’échelon du millier de kilomĂštres pour les produits acheminĂ©s par le rail et la route, mais plus loin encore si l’avion ou le bateau frigorifique font la liaison avec le monde tropical africain et latino-amĂ©ricain en toute saison, voire davantage s’il y a des opportunitĂ©s de contre-saison Ă  saisir, comme le montre le cas des kiwis nĂ©o-zĂ©landais ou du raisin chilien importĂ©s pendant l’hiver europĂ©en. C’est ce mĂȘme froid qui, Ă  l’échelon domestique, ralentit la corruption des produits laitiers et maraĂźchers, invente un nouveau garde-manger domestique qui rend disponible un nombre considĂ©rable de produits qu’il fallait consommer en circuits courts viandes et poissons, fruits et lĂ©gumes, crĂšme fraĂźche, herbes aromatiques, etc. 34Le taylorisme amĂ©ricain va jouer aussi pour de nombreux produits qui sont transformĂ©s et conditionnĂ©s en sĂ©rie. Certes, Nicolas Appert sait dĂ©jĂ  stĂ©riliser les produits par la chaleur dĂšs 1790 et les conserver dans des milieux anaĂ©robies mais c’est l’invention de la boĂźte en fer-blanc cinquante ans plus tard qui Ă©tend le bĂ©nĂ©fice de cette technologie Ă  une gamme trĂšs vaste de produits. De l’emballage au contenu, l’industrie bĂątit une chaĂźne de fabrication dont les systĂšmes les plus efficaces vont toucher les poissons et crustacĂ©s, les lĂ©gumes qui supportent une prĂ©-cuisson, les soupes qui sont pasteurisĂ©es. L’autre exemple fameux est celui de la charcuterie avec l’embossage standardisĂ© des saucisses Ă  l’origine de l’alimentation rapide comme le snack. 35À ce stade, l’industrie agroalimentaire rĂ©cupĂšre les comportements alimentaires des pionniers, des marins, des travailleurs Ă  la dure qui cherchent ces produits nomades simples, s’accommodant d’une consommation rustique pain, boisson alcoolisĂ©e sans assiette ni couverts. Sur le modĂšle du corned beef amĂ©ricain, les NĂ©erlandais et Danois conditionnent le hareng en boĂźte tout comme les Allemands qui affectionnent les Ă©pices consomment la rote Wurst en toute circonstance. D’un autre point de vue, les sardines, foies de morue, calamars, moules, thons en miettes, mais aussi les tomates en purĂ©e ou en concentrĂ©, poivrons, aubergines, oignons cuits en boĂźte accroissent le potentiel de travail du cuisinier de restaurant ou de l’industrie. 36La deuxiĂšme invention du froid qu’est le surgelĂ© offre un filon supplĂ©mentaire Ă  l’industrie d’autant que la diffusion du four Ă  microondes dans les derniĂšres dĂ©cennies du XXe siĂšcle en attĂ©nue les contraintes d’usage. Avec le surgelĂ© qui se gĂ©nĂ©ralise Ă  l’échelle domestique — et collective, comme dans la restauration hors domicile — en Europe dans les annĂ©es soixante-dix, on passe d’une prise en charge industrielle des produits Ă  celle des plats. Les plats cuisinĂ©s » saisis Ă  - 18° C vont ainsi garder la plupart de leurs propriĂ©tĂ©s et de leurs qualitĂ©s Ă  une Ă©chelle de temps qui recule encore. Tout comme la dessiccation extrĂȘme de certains produits tel le cafĂ© lyophilisĂ© ou les cĂ©rĂ©ales avaient dĂ©jĂ  offert, dans les annĂ©es 1950, des opportunitĂ©s de consommation dĂ©connectĂ©es de la cuisine. Ainsi, l’industrie du froid, s’approchant au plus prĂšs des consommateurs, fabrique-t-elle le prĂȘt-a-consommer » dont les restaurateurs et les cuisiniers ont compris tout le parti qu’ils pouvaient tirer pour enrichir leur carte. 37Le prix de cette rĂ©volution technologique est lourd il assujettit progressivement l’acte culinaire Ă  l’industrie. Non seulement, les arts mĂ©nagers » miniaturisent pour l’espace domestique les robots » qui font du cuisinier un nouveau dĂ©miurge, mais ils le rendent dĂ©pendant d’une palette de condiments et d’apprĂȘts gĂ©latines, mĂ©lasses et de techniques de cuisson au four domestique. Au Danemark dĂ©jĂ , l’installation du fourneau dans les cuisines au XIXe siĂšcle avait fait Ă©voluer la consommation du porc du bouilli vers le rĂŽti, tout comme en Allemagne l’électrification des kiosques avait multipliĂ© les prises alimentaires hors domicile. On prend ainsi toute la mesure du mouvement de dĂ©sacralisation du repas comme moment social fort auquel les populations europĂ©ennes souscrivent d’autant mieux qu’il porte des valeurs individualistes en satisfaisant l’autonomie face aux lois de la vie communautaire. 38Mais il y a plus encore, avec la diffusion du prĂȘt-Ă -consommer des grands cuisiniers qui cĂšdent des droits de propriĂ©tĂ© intellectuelle culinaire Ă  des groupes agroalimentaires les plats de haute couture gastronomique, passĂ©s au XIXe siĂšcle des hĂŽtels particuliers de l’aristocratie aux restaurants Ă©toilĂ©s de la bourgeoisie sont en passe de gagner la plus modeste des tables grĂące Ă  la surgĂ©lation. L’industrie se rĂ©approprie les valeurs Ă©litistes de la gastronomie du Grand SiĂšcle par un marketing astucieux mĂȘlant les valeurs de la distinction logos et photos appropriĂ©s sur les emballages et celles de la diĂ©tĂ©tique. 39Car aucune innovation culinaire en Europe ne passe sans l’aval du corps mĂ©dical. Constamment sollicitĂ©s par des publications grand public sur les bienfaits et mĂ©faits de tel produit, les mĂ©decins offrent une caution indispensable Ă  la consommation de masse de ces produits neufs. Si l’on veut pister les valeurs des modes alimentaires europĂ©ennes, il faut exploiter deux registres qui se rejoignent dans l’idĂ©al d’un plaisir gratuit et absolu d’abord, la recherche d’une bonne santĂ©, corollaire d’une crainte archaĂŻque permanente que les anthropologues Fischler, 1990 nomment nĂ©ophobie ». La valeur de la santĂ© s’accroĂźt au fur et Ă  mesure que les crises sanitaires comme celle de l’ESB dĂ©tĂ©riorent l’idĂ©e de sĂ©curitĂ© alimentaire Ă  laquelle tout consommateur de pays riche souscrit. Ce nouvel hygiĂ©nisme fabrique des mythes comme celui du french paradox qui soutient fortement la vogue actuelle de la cuisine mĂ©diterranĂ©enne. Ensuite, l’exotisme qui se nourrit d’une recherche de la nouveautĂ© nĂ©ophilie », d’un goĂ»t pour la diffĂ©rence Ă  condition que le consommateur identifie, sur le menu ou dans l’assiette, les qualitĂ©s de ce qu’il mange. La vogue de viandes exotiques » comme le bison ou l’autruche en Europe, la mise en mots de nouveaux plats comme les soupes de fraises au persil » et autres crumbles d’agneau » ne disent pas autre chose. 40PrĂ©sente sur le marchĂ© de la cuisine aussi bien domestique qu’hors domicile, l’industrie agroalimentaire accroĂźt depuis deux siĂšcles, innovation aprĂšs innovation, le brassage du fond europĂ©en par la mise Ă  disposition Ă  tout moment de l’annĂ©e de plats saisonniers la choucroute d’hiver qui devient une choucroute de poissons dans une station balnĂ©aire au mois d’aoĂ»t, mais aussi par la marchandisation des valeurs des cuisines princiĂšres, bourgeoises ou paysannes. Les grandes signatures gastronomiques tout comme les grandes valeurs sĂ»res d’un produit bourgeois labellisĂ© par le temps le thĂ© Mariage, le cafĂ© Maxim’s, le biscuit nantais sont diffusĂ©es avec autant d’efficacitĂ© que les valeurs du terroir, incorporĂ©es progressivement par le biais des boissons ou des marques fleurant bon l’appellation d’origine. C’est ainsi que la pizza est devenue le plat le plus consommĂ© en Europe et en France L’Expansion, juillet-aoĂ»t 2002 oĂč l’on en fabrique, depuis l’an 2000, trois milliards par an car la pizza porte, sur son frĂȘle support, toutes les vertus de la MĂ©diterranĂ©e, la fraĂźcheur et le goĂ»t, assortis de fantaisies individuelles qu’y ajoute chaque consommateur. 41Ainsi, la rĂ©volution de palais europĂ©enne est-elle moins profonde qu’on ne l’imagine, l’industrie capitalisant les saveurs et les plats, les noms de la gastronomie et les qualitĂ©s des terroirs par les labels, appellations d’origine et garanties de qualitĂ©. Avec l’industrie agroalimentaire, les EuropĂ©ens deviennent ethnivores et cherchent l’exotisme autant dans l’origine rĂ©gionale des plats, estampillĂ©s anglais », suĂ©dois » ou grec » que dans des goĂ»ts plus complexes qui mĂȘlent plus de saveurs. Les forces de brassage ont accru leur rayon d’action Ă  l’échelle mondiale et offrent, pour le quotidien des villes, aussi bien des sushis japonais que des tortillas mexicaines. 42Le systĂšme alimentaire europĂ©en est une construction sociogĂ©ographique qui brasse une quantitĂ© considĂ©rable de produits et de cuisines, de maniĂšres de tables fixĂ©es par des cultures largement ouvertes Figure 2. Sa gĂ©ographie montre le rĂŽle dĂ©terminant jouĂ© par des acteurs aux ressources culturelles hĂ©tĂ©rogĂšnes qui se transmettent de maniĂšre continue des façons de boire et de manger, des produits et des plats, des goĂ»ts et des saveurs, le capital de saveurs Ă©tant investi par une industrie agroalimentaire en quĂȘte de nouveaux marchĂ©s. Le succĂšs de l’acteur industriel tient sans doute au fait qu’il pratique des formes d’homogĂ©nĂ©isation qui sont dans sa nature mais en consentant Ă  exploiter aussi des symboles identitaires puisĂ©s dans les saveurs et les terroirs. Une forme d’alliance subtile entre forces de brassage verticales » et horizontales ». 43Dans ce contexte, serait-il pertinent de distinguer des sous-systĂšmes le Nord », la MĂ©diterranĂ©e », la cuisine orientale », etc. avec des plats emblĂ©matiques alors que les EuropĂ©ens ont aujourd’hui Ă  leur disposition toutes les cuisines du monde ? On remarque la subsistance de formes d’exotisme que les Nordiques exercent en pays latin tout comme les voyageurs en Scandinavie cherchent le dĂ©paysement dans les plats de la Baltique. 44Il reste qu’à l’échelle mondiale, Ă©merge une aire alimentaire europĂ©enne Fumey et Etcheverria, 2004 qui a renouvelĂ© sa cuisine et sa gastronomie grĂące aux voyageurs entre l’Asie orientale et l’aire mĂ©diterranĂ©enne, aux Grandes DĂ©couvertes, aux monarchies absolues XVe-XVIIIe siĂšcles, Ă  la rĂ©volution industrielle et Ă  cette culture de l’abondance marquĂ©e actuellement par une grande circulation des plats. C’est peut-ĂȘtre ce brassage-lĂ  qui pousse aujourd’hui les mangeurs europĂ©ens Ă  retrouver et Ă  conserver les identitĂ©s culinaires, Ă  fixer dans les terroirs des aires d’origine, Ă  identifier dans les recettes et dans le choix des saveurs un capital symbolique trĂšs riche. C’est ainsi que les EuropĂ©ens aiment et font Ă©voluer leurs cuisines, lorsqu’ elles retrouvent le lien intime avec la gĂ©ographie qui les a portĂ©es. Aucune taille n’est nĂ©cessaire pour l’artichaut, il suffit simplement de couper les feuilles fanĂ©es en sortie d’hiver afin de redonner un peu de vigueur Ă  la plante et un bel aspect esthĂ©tique. ✅ or Quand rabattre les artichauts ? Quand rabattre les artichauts ? Hormis les tiges florales, il n’est pas vraiment nĂ©cessaire de rabattre les artichauts. Cependant, il est tout Ă  fait possible de les couper Ă  la fin de la saison Ă  20 cm du sol, ou de rabattre la plupart des feuilles en gardant seulement 2 ou 3 parmi les plus belles. Comment tailler les artichauts pour l’hiver ? Artichaut en hiver Couper Ă  ras les tiges ayant donnĂ© des artichauts . Couper de moitiĂ© les plus grandes tiges. Laisser comme telle les plus petites tiges, celles ne dĂ©passant pas 20 ou 30 cm de haut. Former, autour du pied, un monticule de terre de 20 Ă  30 cm de haut. Couvrir le tout avec un Ă©pais paillis de feuilles mortes. Quand prelever les Ɠilletons d’artichaut ? PrĂ©lĂšvement des oeilletons Elle consiste Ă  prĂ©lever au dĂ©but de la vĂ©gĂ©tation de mi-mars Ă  fin avril selon les rĂ©gions une pousse apparaissant Ă  la base, en train de se dĂ©velopper Ă  la pĂ©riphĂ©rie d’un pied d’artichaut bien installĂ©. Comment faire grossir les artichauts ?Est-ce qu’un pied d’artichaut gelĂ© ?Quand planter les rejets d’artichauts ?Comment faire fleurir un artichaut ?Comment protĂ©ger les pieds d’artichaut pour l’hiver ? Comment faire grossir les artichauts ? Pour obtenir de plus grosses tĂȘtes d’artichauts, percez la tige de part en part, trois ou quatre centimĂštres en dessous de l’inflorescence, Ă  l’aide de petits morceaux de bois longs de quelques centimĂštres. Faites cette opĂ©ration lorsque le capitule est dĂ©jĂ  bien formĂ©. Comment faire pour avoir de gros artichauts ? Pour avoir de gros artichauts Ă  la saison, il faut attendre que la fleur atteigne cinq centimĂštres de diamĂštre environ. A ce moment lĂ , il suffit d’inciser le pĂ©doncule Ă  une dizaine de centimĂštres en dessous de la fleur. InsĂ©rer une petite cale en bois et attendre que le lĂ©gume grossisse. Comment protĂ©ger les pieds d’artichauts ? Les travaux sont simples pour bien protĂ©ger vos artichauts car, il suffit de Rabattre les tiges au ras du sol en raccourcissant les feuilles les plus grandes. Butter les pieds des plants sans couvrir le coeur, mĂȘme si vous pouvez le recouvrir de quelques feuilles mortes Comment protĂ©ger un pied d’artichaut l’hiver ? Butter les pieds des plants sans couvrir le coeur, mĂȘme si vous pouvez le recouvrir de quelques feuilles mortes Si les hivers sont rĂ©ellement pluvieux, vous pourrez ajouter un voile d’hivernage pour bien protĂ©ger vos artichauts et Ă©viter une humiditĂ© trop importante qui peut les faire pourrir. Est-ce qu’un pied d’artichaut gelĂ© ? L’artichaut, un petit frileux Or notre individu, originaire du bassin mĂ©diterranĂ©en, n’est pas franchement un grand adepte des basses tempĂ©ratures. Sa rusticitĂ©, toute relative, Ă  environ -5° C impose dans la plupart des rĂ©gions de France, de le protĂ©ger contre le gel. Est-ce que l’artichaut gelĂ© ? Il convient de protĂ©ger les plants d’artichaut en hiver. En effet, ils sont sensibles aux gelĂ©es et craignent les tempĂ©ratures infĂ©rieures Ă  -5°C. En dĂ©but d’hiver, il est donc conseillĂ© de nettoyer les drageons*, de rabattre le feuillage et de protĂ©ger les pieds du gel grĂące Ă  un bon paillage. Quand et comment repiquer des artichauts ? Elle se pratique en dĂ©but de printemps, vers mars ou avril. Vous choisirez les plus beaux rejets ayant dĂ©jĂ  quelques racines. Les semis sur couche chaude ou sous abri Ă  15°C se font en fĂ©vrier-mars, en mettant 2 Ă  3 graines par godet. Leur mise en place ne se fera qu’environ 2 mois aprĂšs le semis. Quand planter les drageons d’artichaut ? OpĂ©rer dĂšs mars et jusqu’au 15 avril, aprĂšs les gelĂ©es. DĂ©chausser les artichauts encore buttĂ©s avec une bĂȘche jusqu’à la naissance des drageons oeilletons. PrĂ©lever les rejets en les coupant net et en prenant soin de rĂ©cupĂ©rer des petites racines. En profiter pour nourrir les pieds restĂ©s en place avec du compost. Quand planter les rejets d’artichauts ? DĂšs la mi-mars, mettez en place les Ɠilletons, c’est-Ă -dire des rejets Ă  la souche, avec bourgeons et radicelles. SĂ©parez-les d’un mĂštre en tous sens. Formez une cuvette et arrosez copieusement. dans le Midi, vous pouvez aussi planter en aoĂ»t. Quel engrais pour les artichauts ? Quel engrais naturel utiliser pour faire pousser des artichauts ? Tonnerre d’ engrais . 
 Autre alternative Le fumier compostĂ© 
 Autre alternative Les minĂ©raux naturels. 
 Autre alternative Le guano. 
 Autre alternative Le lithothamne. 
 Autre alternative La poudre de roches volcaniques. Comment Ă©claircir les artichauts ? Au printemps, hors pĂ©riode de gel, repĂ©rez les jeunes pousses de quatre Ă  six feuilles prĂ©sentes Ă  la base du pied de l’artichaut. Munissez-vous d’un couteau de jardin type Pukko K40, Ă©cartez un peu l’Ɠilleton du pied afin d’introduire la lame entre le pied principal et celui-ci. Tranchez net le long du pied. Quel lĂ©gume associer avec artichaut ? Emplacement et association favorable des artichauts Au potager, fĂšve, laitue, pois, haricot nain, chou, oignon et radis pourront ĂȘtre semĂ©s entre les pieds d’artichaut ou autour. Comment faire fleurir un artichaut ? Commencez par placer la mousse florale dans votre vase aprĂšs l’avoir dĂ©coupĂ©e au cutter pour l’adapter Ă  la forme du rĂ©cipient. Pensez ensuite Ă  bien humidifier la mousse pour Ă©viter que les plantes ne fanent trop vite. Raccourcissez les queues des artichauts puis les planter dans la mousse. Quand fleurit artichaut ? Floraison, fleurs de l’artichaut ou comment faire les fleurir Les fleurs apparaissent au mois d’avril et mai. Quel est le plus gros artichaut ? Gros camus de Bretagne’ est le plus gros des artichauts, le plus connu aussi. Il est trĂšs rĂ©pandu dans l’ouest de la France. Gros vert de Laon’ Ă  feuilles pointues, est cultivĂ© dans le Nord et dans l’Est en raison de sa rĂ©sistance au froid. Comment tailler les artichauts pour lhiver ? Artichaut en hiver Couper Ă  ras les tiges ayant donnĂ© des artichauts . Couper de moitiĂ© les plus grandes tiges. Laisser comme telle les plus petites tiges, celles ne dĂ©passant pas 20 ou 30 cm de haut. Former, autour du pied, un monticule de terre de 20 Ă  30 cm de haut. Couvrir le tout avec un Ă©pais paillis de feuilles mortes. Comment protĂ©ger les pieds d’artichaut pour l’hiver ? En cas d’hiver pluvieux ou trĂšs humide, disposez sur vos artichauts un voile de protection en non-tissĂ© ou une couverture faite d’un film plastique perforĂ© pour que les plantes respirent. Ces protections seront retirĂ©es en fĂ©vrier ou mars, lorsque le temps sera plus clĂ©ment. Comment recuperer des Ɠilletons d’artichaut ? OpĂ©rer dĂšs mars et jusqu’au 15 avril, aprĂšs les gelĂ©es. DĂ©chausser les artichauts encore buttĂ©s avec une bĂȘche jusqu’à la naissance des drageons oeilletons. PrĂ©lever les rejets en les coupant net et en prenant soin de rĂ©cupĂ©rer des petites racines. En profiter pour nourrir les pieds restĂ©s en place avec du compost. OĂč planter son artichauts ? Plantation de l’artichaut L’artichaut apprĂ©cie les sols riches en humus, profonds, frais, mais bien drainĂ©s. En effet, un peu frileuse, cette plante craint le gel plus marquĂ© dans les terrains humides en hiver. La saison de plantation de l’artichaut est le printemps, entre mars et mai. N’oubliez pas de partager l’article avec vos amis ! SituĂ© au coeur de la ville, non loin de la ChĂąteau de Versailles, Le Potager du Roi le Potager du Roi est encore un joyau cachĂ© de Versailles, mĂ©connu des touristes d’un jour. Inscrit aux Monuments Historiques, Le Potager du Roi continue de produire les fruits et lĂ©gumes qui ont fait la renommĂ©e de la table du roi Louis XIV ! Ne manquez pas ce site exceptionnel, l’un des jardins les plus prestigieux de France, oĂč les jardiniers perpĂ©tuent l’art de la taille et cultivent une grande variĂ©tĂ© de fruits et lĂ©gumes dans un jardin Ă  la française. Vous pouvez visiter Le Potager du Roi en visite libre ou en visite guidĂ©e par l’un des guides locaux visite guidĂ©e en français. Lire la suite Potager du Roi – Histoire Le Potager du Roi a Ă©tĂ© construit entre 1678 et 1683 par le jardinier et botaniste Jean-Baptiste de la Quintinie Ă  la demande du roi Louis XIV. Le but principal de ce jardin Ă©tait d’approvisionner la table du Roi en fruits et lĂ©gumes. Le site choisi n’était pas idĂ©al pour l’implantation d’un potager un marais surnommĂ© mare puante », non loin du ChĂąteau et de la mare suisse. Le Roi l’a voulu Ă  proximitĂ© du ChĂąteau pour pouvoir le visiter facilement. Les travaux de construction ont coĂ»tĂ© un million de liards et ont nĂ©cessitĂ© cinq ans et le travail de milliers d’hommes pour drainer le marais prĂ©existant et remplir le sol avec de la terre de bonne qualitĂ© provenant des plaines de Satory. Cela explique Ă©galement l’utilisation d’un aqueduc souterrain, de drains de gravats et de plates-bandes surĂ©levĂ©es. D’importants travaux de maçonnerie, pour la construction de terrasses et de hauts murs, ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©s par l’architecte du ChĂąteau, Jules Hardouin-Mansart. Un jardin de production Vue du Potager du Roi 1700 Le crĂ©ateur et le parrain du Potager du Roi Ă©taient insĂ©parables et leur influence dans les domaines de l’horticulture et de la gastronomie fut majeure. En effet, jusqu’alors, les lĂ©gumes Ă©taient considĂ©rĂ©s comme la nourriture des pauvres. Ils poussaient au niveau du sol ou, pire, sous le sol, tandis que les fruits poussant en hauteur Ă©taient plus proches de Dieu. Cette pensĂ©e encore mĂ©diĂ©vale est balayĂ©e par le goĂ»t du roi Louis XIV et le savoir-faire de La Quintinie qui mettent Ă  la mode la production, la rĂ©colte et la consommation de fruits et lĂ©gumes tant en France qu’en Europe. Le Potager produit de la verdure choux, poirĂ©, bonne dame, oseille, patience, bourrache, Ă©pinard
, des lĂ©gumes racines betteraves, carottes, cerfeuil, panais, salsifis, navets, topinambours, navets, persil
 , salades laitue, cĂ©leri, cerfeuil, pourpier, mĂąche, raiponce, chicorĂ©e, diffĂ©rentes sortes d’oignons, herbes parfumĂ©es et fines herbes basilic, hysope, thym, lavande, fenouil, marjolaine, sauge, romarin, absinthe, laurier , mĂ©lisse, sarriette, violette, etc., pois, fĂšves, haricots et lentilles, lĂ©gumes fruits melon, concombre, potiron, courge, et fruits rouges fraises, framboises, groseilles. Le pourpier, les champignons et les cĂąpres de capucine Ă©taient marinĂ©s au vinaigre. Le roi n’aimait pas les pommes, il considĂ©rait les pommes comme un fruit pour les pauvres. Au lieu de cela, il aimait les fruits aux formes fĂ©minines suggestives comme les poires et les pĂȘches. Le jardin avait une incroyable variĂ©tĂ© de pĂȘches, de nectarines et de poires, souvent nommĂ©es avec des noms Ă©vocateurs. Au fil du temps, le Potager du Roi a conservĂ© le design de La Quintinie presque Ă  l’identique. D’une superficie de 9 hectares, Le Potager du Roi est divisĂ© en diffĂ©rentes sections Une centrale Grand CarrĂ© consacrĂ©e Ă  la culture des lĂ©gumes. D’une superficie de 3 hectares, le Grand CarrĂ© est divisĂ© en seize carrĂ©s disposĂ©s autour d’un grand bassin circulaire servant de rĂ©serve pour l’eau d’irrigation ornĂ© d’une fontaine centrale. Cet espace est entourĂ© de quatre terrasses surĂ©levĂ©es sous lesquelles s’abritaient fruits et lĂ©gumes en hiver, dont des artichauts et des choux-fleurs. Chacun des seize carrĂ©s est bordĂ© de poiriers d’étĂ©, d’automne ou d’hiver. Les hauts murs des terrasses sont couverts de raisins muscat. Les coursives s’ouvrent sur petits jardins plantĂ© d’abricotiers, de cerisiers, de figuiers, de pĂȘchers, de poiriers, de pommiers et de pruniers transformĂ©s en arbres nains ou en espaliers. Le long de la terrasse nord, onze jardin closs appelĂ© les onze” abritaient des lĂ©gumes, des baies, et surtout des arbres fruitiers, principalement des poiriers, en partie palissĂ©s en espaliers sur les murs ou en forme libre ou conduits en espaliers. Les premiers hivers Ă  Versailles furent particuliĂšrement rigoureux, d’oĂč la nĂ©cessitĂ© de ces murs pour protĂ©ger les fruits et lĂ©gumes du gel. Sous le rĂšgne du roi Louis XV, les tempĂ©ratures hivernales sont plus douces et, en 1785, six murs sont supprimĂ©s dans la partie sud, trop humide et insuffisamment ventilĂ©e. Puis les Onze » sont devenus cinq jardins clos. A la fin du XVIIIe siĂšcle, les terrasses est et ouest sont transformĂ©es en rampes pour faciliter la circulation des charrettes. La Table du Roi – La Table du Roi Le roi Louis XIV aimait toutes sortes de salades. Le roi les assaisonnait d’estragon, de pimprenelle et de basilic, mais il les aimait aussi saupoudrĂ©s de violettes. La viande et le poisson Ă©taient bouillis ou rĂŽtis. Les plats Ă©taient assaisonnĂ©s de beaucoup d’épices sel, poivre, curry et autres saveurs exotiques. Les sucreries et les pĂątisseries Ă©taient les bienvenues. Le roi Louis XIV aimait les pois qu’un ambassadeur lui aurait apportĂ© un jour en cadeau. Les asperges, les figues et les fraises Ă©taient Ă©galement Ă  la mode ! Il les faisait envoyer dans des paniers lorsqu’il Ă©tait hors de Versailles. La poire Bon ChrĂ©tien Ă©tait le fruit que le roi trĂšs chrĂ©tien » aimait offrir aux ambassadeurs. Voici Ă  quoi ressemblait un dĂźner royal Ă  Versailles sous le Roi Soleil D’abord vinrent des entrĂ©es, en quantitĂ©, puis quatre soupes. Viennent ensuite ce qu’on appelle les rĂŽtis », gĂ©nĂ©ralement de la volaille et du poisson. AprĂšs, Ă©taient prĂ©sentĂ©s les entremets plats servis entre les rĂŽtis et le dessert, la salade, et les fromages. Enfin, le Roi aimait se faire servir un Ɠuf dur pour terminer son repas, avant de manger quelques douceurs. Pendant le repas, les plats n’étaient pas servis les uns aprĂšs les autres. Ils s’empilaient sur la table pour qu’elle ne soit jamais vide. Au centre de la table, il y avait le surtout », sorte de panier rempli en permanence de petits en-cas et de gourmandises. Les convives cueillaient des collations au surtout » pendant toute la durĂ©e du dĂźner, en plus des plats qui leur Ă©taient prĂ©sentĂ©s. Le Potager du Roi – Un lieu d’expĂ©rimentation Le Potager du Roi a Ă©tĂ© conçu comme un jardin de production intensive pour le Roi et sa cour. La Quintinie livrait rĂ©guliĂšrement sa production au ChĂąteau de Versailles lorsque le Roi Ă©tait prĂ©sent et la lui envoyait dans de grands paniers convenables lorsqu’il n’était pas au ChĂąteau. La Quintinie dĂ©veloppe des techniques de culture qui lui permettent de proposer les fruits et lĂ©gumes prĂ©fĂ©rĂ©s de Louis XIV produits hors saison, comme les fraises fin mars, les pois en avril, les cerises en mai, les figues en juin, les asperges, les laitues pommĂ©es en dĂ©cembre. Pour ce faire, il a rĂ©uni des dizaines de variĂ©tĂ©s diffĂ©rentes afin d’obtenir les meilleurs fruits possibles. Les arbres fruitiers ont Ă©tĂ© palissĂ©s en espaliers en Ă©ventail le long des murs, pour profiter d’une bonne exposition au soleil. Il utilisait de l’engrais frais provenant des Ă©curies royales. Le terrain avait Ă©tĂ© assĂ©chĂ© et il Ă©tait alimentĂ© en eau par pompage depuis la plaine de Satory. Pendant l’hiver, les lĂ©gumes Ă©taient amenĂ©s sous une cloche ou sous un abri vitrĂ© pour capter la lumiĂšre du soleil tandis que dans les jardins clos, la construction de murs protĂ©geait fruits et lĂ©gumes des gelĂ©es et prĂ©servait la chaleur du soleil. Pour le fruit prĂ©fĂ©rĂ© de Louis XIV, la figue, La Quintinie construit une Fuiguerie sur le modĂšle de l’Orangerie voisine, et les arbres sont mis en caisses dans une serre. La chaleur, tant dans la terre que dans l’air, ne peut provenir rĂ©guliĂšrement que des rayons du soleil. J’ose dire cependant que j’ai eu la chance de l’imiter un peu pour quelques petits fruits je les ai fait mĂ»rir cinq et six semaines Ă  l’avance, par exemple des fraises fin mars, prĂ©coces et pois en avril, figues en juin, asperges et laitue pommĂ©e en dĂ©cembre, janvier, etc. extrait de JB de La Quintinie dans son Instruction pour les jardins fruitiers et potagers, en 1690. Les rĂ©sultats extraordinaires obtenus par La Quintinie ont fait la renommĂ©e du Potager du Roi Ă  Versailles. Le roi lui-mĂȘme se rendait rĂ©guliĂšrement au potager pour discuter avec son ami et il y apprit Ă  tailler les arbres fruitiers. Descendant du chĂąteau par les Cent marches » bordant le parterre de l’Orangerie, le Roi arrivait par la Porte du Roi que l’on peut encore admirer c’est la seule porte d’origine ayant survĂ©cu Ă  la RĂ©volution française. Il remonta ensuite une allĂ©e ponctuĂ©e de poiriers avant de dĂ©couvrir, depuis la terrasse, le Grand CarrĂ© oĂč s’affairaient les jardiniers. Le roi Louis XIV Ă©tait si fier de son Potager qu’il n’hĂ©sitait pas Ă  le montrer Ă  des invitĂ©s illustres comme le Doge de Venise ou l’Ambassadeur du Siam. La Quintinie est anoblie par le Roi en 1687. Ses successeurs poursuivent leurs recherches et dĂ©veloppent des innovations qui permettent la culture de plantes exotiques rapportĂ©es par les voyageurs internationaux. Le Potager du Roi aujourd’hui Potager d’une rare Ă©lĂ©gance, le Potager du Roi est avant tout une incroyable bibliothĂšque paysagĂšre, qui vise notamment Ă  prĂ©server les pratiques de taille Ă  l’ancienne avec plus de 60 formes de fruits diffĂ©rentes. Avec environ 4 000 arbres en espalier, Le Potager du Roi est la plus grande collection d’arbres au monde cultivĂ©s sous forme de fruits anciens ! Aujourd’hui, 450 variĂ©tĂ©s de fruits et 400 variĂ©tĂ©s de lĂ©gumes sont cultivĂ©es au Potager du Roi, avec 15 tonnes de fruits et 25 tonnes de lĂ©gumes produits chaque annĂ©e. Depuis 1991, le lieu abritait Ă©galement le Ecole Nationale SupĂ©rieure du PaysageoĂč les Ă©tudiants peuvent pratiquer avec les espĂšces vĂ©gĂ©tales rĂ©centes et anciennes qui sont cultivĂ©es. Les plantes du Potager du Roi sont cultivĂ©es Ă  l’ancienne. Les jardiniers et Ă©tudiants paysagistes cultivent les plantes Ă  la main, et il n’y a pas d’utilisation de produits phytosanitaires. Les jardiniers acceptent Ă©galement la prĂ©sence de certaines variĂ©tĂ©s de mouches, de bourdons, de champignons, de bactĂ©ries, de mammifĂšres et de plantes selon leur utilitĂ©. Ils n’hĂ©sitent pas Ă  enlever les insectes Ă  la main s’ils peuvent nuire aux arbres et aux plantes. L’essentiel de la rĂ©colte est vendu dans la boutique Ă  l’entrĂ©e pour le plus grand plaisir des Versaillais frais, en version conserve, ou en jus, ainsi qu’une sĂ©lection de livres sur le jardinage et les plantes. Le Potager du Roi est ouvert au public du mardi au dimanche de 10h Ă  18h, du premier week-end d’avril au dernier week-end d’octobre. Les visites guidĂ©es en français sont animĂ©es par l’un des principaux jardiniers et mĂȘlent histoire et beaucoup d’informations intĂ©ressantes sur les fruits et plantes qui y sont cultivĂ©s. Le Potager du Roi – 10, rue du MarĂ©chal Joffre – 78000 Versailles – Yvelines. Retour Ă  la page d’accueil Avis de non-responsabilitĂ© ce message comprend des liens d’affiliation, ce qui signifie que nous recevons une petite commission si vous effectuez un achat via nos liens. Cela ne vous coĂ»te rien de plus en fait, vous obtiendrez une belle rĂ©duction mais nous aide Ă  continuer Ă  crĂ©er du contenu parisien incroyable pour vous. 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TrouvĂ© Ă  l'intĂ©rieur – Page 60On met deux ailletons en ligne droite dans chaque espace d'environ neuf Ă  dix pouces il les faut renouvciler tous les trois ans , au moins leur couper les feuilles Ă  l'entrĂ©e de l'Hiver , & les couvrir de grand fumicr fec pendant tout ... Cñ€™est un petit talon dñ€™Achille quñ€™il faut protéger du froid et de lñ€™humidité durant lñ€™hiver si lñ€™on veut un jour pouvoir déguster lñ€™autre cœur dont nous parlions à l'instant. Voilà pourquoi il est important de les protéger du froid dÚs le milieu de lñ€™automne en prenant garde, toutefois, de les laisser respirer à cœur. Pour les coeurs d'artichauts Ă  la romaine ou les cƓurs d'artichauts grillĂ©s, n'enlevez que le morceau bruni Ă  la fin et Ă©pluchez le reste de la tige plus tard. var ejs_server_date = new Date0,0,0,'18','49','53', // , Potager et la luneJardin mĂ©diterranĂ©enSaint Eloi chateau Gomberte Comment avoir de gros artichauts ? Les topinambours se consomment quand le potager est presque vide. Il ne donnera surement que la 2Ăšme annĂ©e ou la 3Ăšme. vendredi 12 novembre 2021 Moi je coupe les tiges ayant portĂ© les inflorescences juste avant l'hiver. Couper la tĂȘte de l'artichaut Avec un couteau, coupez la tĂȘte de l'artichaut et un morceau de pĂ©tiole long d'une dizaine de centimĂštres, si vous ne le consommez pas tout de suite. Bonjour, Il est prĂ©fĂ©rable d'attendre la fin de l'hiver pour tailler vos rosiers car ils doivent lutter contre le froid, notamment dans les . TrouvĂ© Ă  l'intĂ©rieur – Page 122Pour conserver en hiver les plantations d'arti- , employĂ©e Ă  cette prĂ©paration les fonds d'arti chaut , ou les ... Comme ils ne soi fĂ©rablement de feuilles de noyer qui sont un prĂ©- qu'Ă  moitiĂ© cuits , il faut toujours complĂ©ter les ... Plantation printemps ou . Pour ce qui est de l'arrosage, un apport d'eau tous les 15 jours suffit l'hiver dans ces conditions. Le chou non pommĂ© Il faut semer les graines de mars Ă  juillet en pĂ©piniĂšre et repiquez quelques mois plus tard avant l'hiver dĂšs qu'apparaissent . ProtĂ©ger les artichauts des gelĂ©es Comment protĂ©ger ses artichauts pour l'hiver ? Guillot a Ă©crit le 16 novembre 2015 Ă  18 h 03 min. Get additional resources to pursue your career and dreams. Pour ce qui est de l'arrosage, un apport d'eau tous les 15 jours suffit l'hiver dans ces conditions. Optez pour une quiche aux artichauts et au roquefort. Durant l'été, un arrosage régulier est nécessaire, ainsi qu'un épais paillage permanent. Le semis de cette catĂ©gorie de chou se fait gĂ©nĂ©ralement Ă  la fin de l'hiver ou bien au dĂ©but du printemps en pĂ©piniĂšre. Économique Ă  diffĂ©rents actifs naturels et de 1,8 milliard d'euros pour 2019, les fesses ou soit-disant Ă  partir des forĂȘts humides de 15 jours ouvrables vent en vitamines a base mĂ©thodologique, doit aller de 12 semaines . Il faut les prĂ©lever au dĂ©but du printemps sur des artichauts ayant passĂ© l'hiver en terre. Ses coloris se dĂ©clinent dans une palette trĂšs variĂ©e. les Choux de Bruxelles font parti du groupe de culture des Brassica et contribuent Ă  Ă©viter les maladies et les ravageurs, ils ne devraient pas ĂȘtre plantĂ©s dans un sol qui a eu d'autres . Couper les tiges Les tiges qui ont portĂ© les inflorescences seront coupĂ©es juste avant l'hiver . Image Jenny Johansson-Pixabay / CC BY-NC-SA, Bio Jardin Services - 716 Chemin de la Jardiniere - 83470 St Maximin la Ste Baume - Siret 539799536 - RCS Draguignan, Telephone - mail info Il ne vous reste plus qu'Ă  apprendre Ă  tourner les artichauts ! Artichauts achetĂ©s dans le commerce que je fais bouillir et que je mange avec une bonne vinaigrette. Cñ€™est vrai, cñ€™est un ÃÂȘtre sensible. Une fois que les feuilles sont fanĂ©es, je coupe la tige en laissant environ 30 cm. L'artichaut de . Ne garder que le coeur tendre de l'artichaut et les feuilles vertes trĂšs claires. On peut espĂ©rer une production correcte seulement 3 ou 4 ans. We look forward to hearing from you! Sans filet, il faut ramasser les feuilles mortes rĂ©guliĂšrement. Lorsqu'en Novembre le feuillage se maintient sur les . TrouvĂ© Ă  l'intĂ©rieur – Page 572On place les willetons en Ă©chiquier , aprĂšs avoir coupĂ© le sommet de leurs feuilles , Ă  trois pieds de distance les ... A l'approche de l'hiver , il faut s'occuper de la conservation des artichauts on rapproche la terre autour des les ... Les artichauts craignent l'humiditĂ© et la pourriture, buttez ses pieds durant l'hiver pour les garder plus longtemps en terre. L'artichaut est une plante qui peut vivre plusieurs annĂ©es au mĂȘme endroit Ă  condition d'ĂȘtre bien protĂ©gĂ©e l'hiver en cas de gelĂ©es. By submitting your name and email, you will receive information on how these resources work and what you may be eligible for. Pendant l'automne et l'hiver, protĂ©ger le pied de l'artichaut avec de la paille ou des feuilles, en prenant soin de . Oui, un cœur dñ€™artichaut ça tombe amoureux du premier coup, comme ça, souvent et facilement, distribuant son amour comme autant de feuilles qui sñ€™en détachent quand on le mange. TrouvĂ© Ă  l'intĂ©rieur – Page 572On place les villetons en Ă©chiquier , aprĂšs avoir coupĂ© le sommet de leurs feuilles , Ă  trois pieds de distance les uns ... A l'approche de l'hiver , il faut s'occuper de la conservation des artichauts on rapproche la terre autour des ... L'idĂ©al n'est pas Ă  l'intĂ©rieur trop sec, trop chaud mais sous une serre froide ou vĂ©randa tempĂ©rature 6 Ă  8° au minimum, Ă©ventuellement derriĂšre la fenĂȘtre d'un garage hors gel. 2 Coiffer le tas isolant d'une protection faite de tuiles, de planches, etc. Remplissez le trou avec un mĂ©lange Ă  50% de votre terre amendĂ©e prĂ©cedemment et de terreau. L'artichaut se distingue de la plupart des lĂ©gumes par une teneur Ă©levĂ©e en polyphĂ©nols et en inuline, qui lui confĂšrent de multiples atouts pour la santĂ©. GĂ©nĂ©ralement, les feuilles sont hĂąchĂ©es et les fruits fortement abĂźmĂ©s avec l'impact des grĂȘlons. ‱ Couper les tiges des plantes qui commencent Ă  se dessĂ©cher afin d'Ă©vitent qu'elles macĂšrent trop longtemps dans l'eau. TrouvĂ© Ă  l'intĂ©rieur – Page 122Pour conserver en hiver les plantations d'arti- , employĂ©e Ă  cette prĂ©paration les fonds d'artichaut , on les butte fortement Ă  ... Comme ils ne sont fĂ©rablement de feuilles de noyer qui sont un prĂ©- qu'Ă  moitiĂ© cuits , il faut toujours ... Attention également aux excÚs d'eau au niveau du sol et des racines, car ils peuvent provoquer des nécroses et a mort de la plante. Des artichauts buttĂ©s, fumĂ©s et couverts de feuilles ou de litiĂšre, peuvent impunĂ©ment braver les hivers les plus rigoureux, mais il ne faut pas oublier que l'artichaut pourrit trĂšs facilement, et que chaque fois que le dĂ©gel vient, il faut les dĂ©couvrir complĂštement, sous peine de les voir pourrir sous leur abri. Combien d'amandes par jour pour ne pas grossir? Est-ce que le jeune intermittent fait maigrir? TrouvĂ© Ă  l'intĂ©rieur – Page 119... Jaisser qu'une pomme Ă  chaque montant artichauts dans cet Ă©lal jusqu'Ă  la fusion des pour les avoir beaux il faut encore rogner glaces . environ d'un tiers l'extrĂ©mitĂ© de toutes les Le plant d'arlichaut n'Ă©tant rĂ©ellement feuilles ... Pour cela en mars on recupĂšre des oeilletons sur les anciens poquets et les repique par 2 ou 3 dans des emplacements abondamment enrichis. LE SAVOIR - VIVRE LES USAGES DU MONDE LE MAINTIEN ET L'ELEGANCE L'ART DE LA CONVERSATION par Marc de La Roche Avant propos Mademoiselle, Vous allez faire ou vous avez fait vos dĂ©buts dans le monde et vous avez dĂ©jĂ  constatĂ© qu'il vous manquait ce petit. var ejs_server_date = new Date0,0,0,'23','35','44', // Boulangerie Caput Andelnans, Surmatelas En Duvet Et Plumes D'oie, Ups Internet Shipping Etiquette D'envoi, Mastic Carrosserie Ne SĂšche Pas, Siemens Four Encastrable Pyrolyse Hb675g5s1f Bf634lgs1, Marina Plage Sud Port Camargue, Convention Collective Chauffeur De Bus, Fontaine En Pierre Naturelle, Notice Four Ariston Ancien Modele, Orchies Lille Distance, Paul ValĂ©ry Philosophie,

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